Qu'est-ce qui a poussé la FDA à prendre la décision d'interdire le colorant artificiel Rouge No. 3 ?

Céline - le 18 Février 2025
Je me demandais, en fait, ce qui motive cette interdiction soudaine du Rouge No. 3 par la FDA. J'ai cru comprendre que ce colorant est utilisé depuis des années dans pas mal de produits, notamment des cosmétiques et certains aliments. Est-ce que c'est une nouvelle étude qui a révélé des risques importants pour la santé, ou est-ce que c'est lié à une réglementation plus large sur les additifs alimentaires ? Si quelqu'un a des infos précises, je suis preneuse.
Commentaires (11)
Si je me souviens bien, l'histoire du Red Dye No. 3 est un peu plus ancienne que ça. Il y avait déjà des préoccupations dans les années 80 concernant un lien potentiel avec le cancer chez les animaux. Je crois que l'interdiction concerne surtout son utilisation dans les cosmétiques maintenant, mais la FDA avait déjà pris des mesures par le passé pour limiter son usage dans d'autres produits.
AstraNova a raison de souligner que ce n'est pas une découverte récente. Les inquiétudes concernant le Red Dye No. 3, ou Rouge No. 3, remontent effectivement aux années 80. Ce qui est nouveau, c'est peut-être la pression pour une interdiction plus large, étant donné que la FDA s'appuie sur la clause Delaney. Cette clause, si je comprends bien, est assez stricte puisqu'elle interdit tout additif alimentaire reconnu cancérigène, même si le risque est faible. Ce qui serait intéressant de savoir, c'est l'ampleur de l'utilisation actuelle de ce colorant. Est-ce qu'on parle d'une présence massive dans nos produits du quotidien, ou de quelques applications spécifiques ? L'impact pour les fabricants, avec cette obligation de reformuler d'ici 2027 pour les aliments et 2028 pour les médicaments, risque d'être non négligeable. J'imagine que certains vont grincer des dents, même si des alternatives naturelles existent. Après, il faut relativiser. On parle d'études sur des animaux. Bien sûr, ça donne une indication, mais est-ce que ça se traduit automatiquement par un risque identique pour l'homme ? C'est là où l'interprétation des données devient délicate. Et puis, il y a la question de la dose. Une faible exposition est-elle vraiment dangereuse ? Ce sont des nuances importantes à considérer avant de céder à la panique. Mais bon, si la FDA a tranché, c'est qu'ils doivent avoir des éléments suffisamment solides pour justifier leur décision. L'important, c'est que les entreprises aient le temps de s'adapter et de trouver des solutions de remplacement efficaces et sûres.
Asclepios65 a raison, c'est surtout une question de principe de précaution, la clause Delaney étant très stricte. Après, on verra bien comment les industriels vont réagir.
Merci Harmonia55 et Asclepios65 pour ces infos, c'est plus clair maintenant !
Céline, concernant l'ampleur de l'utilisation actuelle, je pense que cette vidéo de RFK Jr. peut donner un aperçu. Il y parle des colorants artificiels en général et de leur présence dans pas mal d'aliments courants.
RFK and HHS Plan to remove Food Dyes... it's about time. #health[/video] On voit que c'est un problème assez répandu, au moins aux États-Unis. Après, est-ce que c'est aussi massif en Europe, c'est une autre question.
Exact, Brown. Et pour compléter, même si la vidéo se concentre sur les US, faut pas se leurrer, en Europe on est pas forcément mieux lotis. Y'a des études qui montrent que certains colorants, même autorisés ici, peuvent avoir des effets sur l'hyperactivité chez les enfants. Du coup, même si le Red Dye No. 3 est plus spécifiquement visé aux States, la vigilance reste de mise aussi de notre côté.
Respiro90 soulève un point essentiel. La question de l'hyperactivité chez les enfants est un sujet de santé publique préoccupant, et le lien potentiel avec certains colorants, même ceux autorisés en Europe, mérite une attention particulière. J'ai consulté quelques études sur le sujet. Les travaux de McCann et al. (2007), publiés dans *The Lancet*, avaient déjà mis en évidence un effet négatif de certains mélanges de colorants alimentaires (dont la tartrazine, le jaune orangé S…) sur le comportement d'enfants hyperactifs. Bien sûr, ce n'était pas le Rouge No. 3 directement visé, mais cela montre qu'il existe des inquiétudes fondées concernant l'impact de certains additifs sur le développement neurologique. Cette méta-analyse de Nigg et al. (2011) parue dans le *Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry* allait dans le même sens, indiquant une association significative entre les colorants artificiels et les symptômes d'hyperactivité. Ce qui est troublant, c'est que, malgré ces signaux d'alerte, ces colorants restent largement utilisés. Et la réglementation européenne, même si elle est plus stricte que celle des États-Unis sur certains aspects, n'est peut-être pas suffisante pour protéger les populations les plus vulnérables. Il faut que les autorités sanitaires continuent à évaluer les risques et à adapter les normes en conséquence. On parle d'un impact sur le comportement d'enfants, ce n'est pas rien. Après, il faut aussi avoir une approche équilibrée. Tous les enfants exposés à ces colorants ne deviendront pas hyperactifs, et il existe d'autres facteurs (génétiques, environnementaux…) qui entrent en jeu. Mais il est légitime de se poser des questions et de demander plus de transparence aux industriels sur la composition de leurs produits. L'information et le choix éclairé des consommateurs sont, me semble-t-il, essentiels.
Bon, petit retour d'expérience après avoir regardé la vidéo de RFK Jr. que Brown a partagé et fait quelques recherches complémentaires. C'est vrai que ça fait froid dans le dos de voir à quel point ces colorants sont partout, même si c'est surtout axé sur les US. Du coup, j'ai passé un temps fou à éplucher les étiquettes des produits qu'on a à la maison... et effectivement, on en trouve pas mal, même si c'est pas toujours le fameux Rouge No. 3. Ça m'a convaincue de faire un tri plus radical et de privilégier les produits avec des ingrédients plus naturels. C'est sûr que ça demande un peu plus d'efforts, mais si ça peut réduire l'exposition de mes enfants à ces substances, ça vaut la peine.
Pour compléter l'expérience de Céline, une solution simple c'est de faire ses colorants maison. Avec des fruits et légumes, on arrive à des couleurs sympas. La betterave pour du rouge (bon, un peu moins pétant que le No.3, ok), les épinards pour du vert, le curcuma pour du jaune... Faut juste adapter les quantités et faire des tests, mais au moins on sait ce qu'on met dedans !
Si je résume, on est parti d'une interrogation sur les raisons de l'interdiction du Rouge No. 3 par la FDA. Il s'avère que des inquiétudes existaient déjà depuis les années 80, notamment concernant un lien possible avec le cancer. L'interdiction s'appuie sur la clause Delaney, très stricte. On a aussi évoqué la présence de colorants artificiels en général dans l'alimentation, et leur impact potentiel sur l'hyperactivité chez les enfants, même en Europe. Enfin, certains partagent leurs astuces pour une alimentation plus saine, avec des alternatives naturelles.
Céline, ton résumé est top. C'est bien d'avoir fait le point comme ça, ça permet de clarifier les choses. C'est vrai qu'au final, le sujet des colorants c'est une porte ouverte sur plein d'autres questions sur ce qu'on mange et comment c'est fabriqué.